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L’attaque terroriste de "Sondes"…22 ans après

Le 11 février 1995, sept agents de la garde nationale sont tombés en martyrs lors d’un attentat terroriste ayant visé le poste frontalier à Sondes dans la délégation de Tamerza à Tozeur. Une histoire qui est restée pendant longtemps obscurcie à cause du black-out systématique mené par l’ancien régime à cette époque.

Le poste frontalier de Sondes à situé à 1 km seulement de la région algérienne de Bir El Aâter et à quelques mètres la chaine montagneuse d’Oum Kemakem ou plusieurs groupes terroristes ont pris refuge.

En 1995, l’Algérie, qui était en pleine décennie noire, était déchirée par une guerre sanguinaire quand le Groupe Islamique Armé (GIA) a décidé de tourner les armes contre l’Etat et manifesté son intention de prendre pour cibles des postes frontaliers tunisiens, comme le confirment les informations reçues par la Tunisie de la part des services de renseignements algériens.

Après l’attentat, il s’est avéré que des terroristes relevant du GIA était stationné à Djbel Oum Kemakem pour traquer les mouvements des agents de la garde nationale opérant auprès d’un poste frontalier avec la complicité de certains bergers de la région qui ont affirmé pendant l’enquête que le nombre de terroristes varie entre six et dix.

 Le 11 février 1995 qui coïncide avec le 11 ramadan, le groupe terroriste a déclenché l’opération pendant la rupture du jeûne contre le poste frontalier. Trois sur les dix agents opérant dans ce poste n’étaient pas là quand l’attaque s’est produite.

Les terroristes ont attaqué et tué d’abord cinq sur les sept agents présents et ont conduit le chef du poste frontalier et le chauffeur vers le dépôt d’armes. Le chef a tenté de récupérer son arme mais il a été tué sur le champ.

Les terroristes ont ensuite volé toutes les armes et provisions de nos hommes et ont emmené le chauffeur avec eux avant de le tuer après avoir franchi les frontières. 
 
Cette opération terroriste qui a eu pour objectif de voler des armes et des provisions a poussé nos différents corps sécuritaires à prendre des mesures de sécurité plus rigoureuses au niveau des frontières et à mettre en place des systèmes de défense  commune gérés par l’armée nationale et la garde nationale.

Le plus étonnant dans tout ça est que les martyrs ont été condamnés pour haute trahison, sous prétexte qu’ils étaient au courant du fait que les terroristes avaient l’intention de prendre pour cibles, les postes frontaliers.